C’est suite à la volonté de connaître davantage les enjeux sur le terrain afin de mieux y répondre, que la Fondation de Luxembourg a organisé ce mercredi 30 mars une visioconférence réunissant une trentaine de membres de fondations et d’ONG, ainsi qu’un représentant du ministère des Affaires étrangères et européennes. Les intervenants des ONG, identifiés pour leur expérience dans ce domaine, ont partagé les initiatives en cours ayant pour objectif la prise en charge des populations déplacées par la guerre, comme de l’accueil des réfugiés au Luxembourg.
 

Lors de la table ronde, les fondations présentes ont été à l’écoute des organisations afin d’échanger sur leurs expériences respectives pour mieux comprendre où se concentrent les besoins urgents.

En effet, les besoins sont immenses tant sur place qu’au Luxembourg et sont aujourd’hui estimés sur le court terme à plus de 500 millions euros. De par son impact, c’est la crise la plus grave que l’Europe ait vécu depuis la Seconde Guerre mondiale. Un quart de la population ukrainienne a fui (dont la moitié sont des enfants) suite aux bombardements qui n’épargnent rien, ni personne.

Pour faire face à ces défis, le gouvernement luxembourgeois a réalisé de nombreuses actions diplomatiques ou logistiques en acheminant matériel d’urgence sur place, ainsi qu’en mettant en œuvre des mesures pour accueillir des réfugiés au Luxembourg.

Les organisations humanitaires ont expliqué qu’elles ont très rapidement déployé leur action en Ukraine dans des conditions extrêmement périlleuses. L’acheminement des biens de première nécessité s’avère très difficile, les couloirs sanitaires n’étant pas toujours respectés. Dans les zones limitrophes, les organisations ont ouvert des hôpitaux de fortune, distribuent des kits d’urgence et offrent du soutien psychologique et juridique.

Plus proche de nous, au Luxembourg, 4000 réfugiés se sont déjà déclarés officiellement, ce qui leur permet de bénéficier d’un statut protégé temporaire. Grâce à la coordination entre les autorités publiques et le secteur caritatif, 19 nouvelles structures d’accueil ont ouvert, mais elles sont déjà toutes débordées tant l’afflux de personnes est important.

De nombreux Luxembourgeois ont offert l’hospitalité et les ONG et asbl sont sur le pied d’œuvre pour faciliter l’accueil des familles, mais cela requiert du temps. Ils expliquent avoir à ce jour reçu un soutien du secteur privé jamais vu, mais ils reconnaissent avoir besoin de davantage de personnel face à l’énormité des enjeux qui risquent de se prolonger dans la durée.

Du fait de l’attente, plusieurs initiatives privées ont vu le jour, notamment sur les réseaux sociaux, mais il est recommandé de faire preuve de la plus grande prudence afin d’éviter les risques d’abus. Par ailleurs, des projets d’accompagnement psychologiques sont en également cours d’élaboration dans le cadre de l’accueil des réfugiés, ainsi que des soutiens d’urgence auprès des étudiants et le placement des chercheurs ukrainiens sont également en cours de déploiement.

Face à tous ces enjeux, les fondations ont conscience de l’importance de coordonner leurs efforts afin de pouvoir couvrir au mieux les besoins, non seulement sur le court terme, mais également sur une période plus longue. L’Ukraine étant ravagée par la guerre, le pays nécessitera sans aucun doute d’une aide importante et prolongée avant de pouvoir se reconstruire. Le secteur caritatif et philanthropique en est conscient et, par ces discussions qu’il souhaite vouloir renouveler, il espère être une source de réels progrès.

Information

• Date de début : 30.03.2022 09:30
• Date de fin : 30.03.2022 11:00
• Organisateur : Fondation de Luxembourg