Les discussions ont mis en évidence la forte réactivité des acteurs luxembourgeois qui se sont très rapidement coordonnés pour apporter des solutions concrètes aux situations d’urgence. Cela a, par exemple, donné lieu à la mise en place d’une Task Force rassemblant l’ensemble des acteurs de la recherche luxembourgeoise ayant des spécialités différentes, au profit de la lutte contre le COVID-19, en coordination avec le Ministère de la Santé. D’autres initiatives se sont constituées pour que soient fabriqués au Luxembourg des vêtements de protection en TYVEK 600+ afin d’équiper les personnels soignants des hôpitaux luxembourgeois en partenariat avec la Fondation Hôpitaux Robert Schuman et la toute nouvelle Fondation COVID-19, sous l’égide de la Fondation de Luxembourg. Enfin de nombreuses actions dans le domaine social ont vu le jour avec, notamment, des programmes permettant de rompre l’isolement des personnes âgées ou vulnérables, ainsi que pour faciliter l’aide aux sans-abris. Une coordination entre Caritas et la Croix-Rouge s’est également mise en place afin de faire évoluer l’offre des épiceries sociales en lien avec l’évolution de la crise sanitaire.

Au-delà des défis posés au niveau local, le risque d’une propagation de la maladie dans les pays en voie de développement a également été évoquée, avec la nécessité de soutenir des actions de préventions dont le rôle reste primordial afin d’éviter une catastrophe humanitaire. De même que, de nombreuses questions se posent dès aujourd'hui sur les problèmes de liquidités pour les acteurs de la Microfinance de ces pays, ainsi que sur les modalités de reprise des projets soutenus, qui sont aujourd'hui suspendus suite au confinement qui s’étend à travers le monde.

Tous conviennent qu’il est nécessaire de trouver un bon équilibre en répondant aux besoins locaux, tout en poursuivant des actions auprès des populations dans les pays en voie de développement ou en situation de conflit, ainsi que dans les camps de réfugiés. 

Pour conclure, Tonika Hirdman Directrice Générale de la Fondation de Luxembourg souligne: « si des actions tournées vers le court terme sont essentielles, il est très important de préparer la sortie de crise qui aura indéniablement fragilisé les personnes les plus vulnérables et fait émerger de nouveaux besoins provenant de personnes qui, jusqu’à présent, n’en avaient pas la nécessité ». 

Face à ces enjeux, les fondations se montrent plutôt rassurantes car en général elles tendent à poursuivre leurs engagements habituels tout en apportant des dons exceptionnels pour répondre aux besoins liés à la crise. Le secteur de la philanthropie luxembourgeois démontre ainsi que dans la lutte contre les conséquences du COVID-19, ses membres restent unis.