Dons pour Bagatelle

Fondation La Marck

La Fondation La Marck est engagée pour la sauvegarde du Château de Bagatelle.

 

Le château de Bagatelle est un pavillon construit en lisière du Bois de Boulogne par le comte d’Artois en 1777. Sa belle-sœur, Marie-Antoinette, l’avait mis au défi de l’édifier en cent jours ; il l’a réussi mais a dû pour cela détourner des convois de matériaux à destination de Paris. Le résultat est typique des folies XVIIIe, exquis de proportions, avec au nord un grand salon en rotonde sous un dôme, orné de stucs d’un extrême raffinement dessinés par l’architecte Bélanger, flanqué de deux boudoirs, l’un décoré par Callet, l’autre par Hubert Robert.

 

Le domaine a été sauvé de la convoitise des promoteurs par la ville de Paris qui l’a racheté en 1905. Sa renaissance est relativement récente, puisqu’elle est le fait de Jacqueline Nebout, nommée adjointe au maire de Paris en charge des espaces verts en 1977. Elle va s’occuper activement de la restauration et du remeublement du château, et de l’animation du domaine avec l’aide d’une association d’amis créée en 1980. C’est la grande époque de Bagatelle, avec chaque année plusieurs expositions qui font date (celle consacrée à Henry Moore en 1992 a eu un retentissement mondial), des manifestations culturelles de haut niveau (comme les journées d’étude consacrées aux paysagistes Duchêne), ainsi que des concerts dans l’orangerie, tandis qu’une équipe de jardiniers hors pair s’occupent avec passion du parc et de la roseraie, allant jusqu’à créer plusieurs jardins à thème. Les fabriques qui parsèment ce parc à l’anglaise sont soigneusement entretenues, et certaines qui avaient disparu sont reconstruites.

 

Après 2001, il est mis fin à presque toutes les animations et l’association d’amis est dissoute. Le château lui-même est laissé à l’abandon et commence à se déliter. Pour protéger les visiteurs des chutes de pierres des corniches, des filets sont installés autour. Ce spectacle sinistre finit par émouvoir les Parisiens et la mairie décide finalement de déléguer en 2019 à la fondation Mansart, que dirige le sénateur Montgolfier, le soin de remettre en état le château pour le rouvrir à la visite. 

 

La fondation La Marck a décidé en 2020 de l’épauler. C’était en quelque sorte un retour aux sources, puisque son fondateur avait fait partie de l’ancienne association des amis de Bagatelle dissoute en 2002 et contribué au remeublement du château. En juillet 2020, nous avons participé à la tentative de rachat par le sénateur Montgolfier du mobilier de la chambre du comte d’Artois, un ensemble unique par son décor d’attributs militaires réalisé par Jacob. Nous l’avons manqué. Mais à l’automne, la fondation a pu offrir un dessin aquarellé de Dugourc (un des décorateurs du château et beau-frère de Bélanger). Il représente le comte d’Artois en pied, devant son régiment qui manœuvre dans la plaine de Bagatelle, avec le château dans le fond, parfait souvenir de l’époque de sa création.   

 

 

Le 12 juillet 2021, la fondation a pu participer à l’achat d’une pièce de mobilier emblématique de Bagatelle : le fauteuil des bains du comte d’Artois. Portant l’estampille de Georges Jacob, ce fauteuil faisait partie d’une série de quatre livrés au cours de l’hiver 1778-79, dont il est apparemment le seul subsistant. Il a pour caractéristique principale d’être surbaissé, peut-être pour les commodités de son double usage.

 

 

En effet, compte tenu de l’exiguïté des pièces de l’étage, le comte d’Artois utilisait un des deux boudoirs du rez-de-chaussée, le boudoir des Hubert Robert, comme pièce des bains. Le décor était à l’unisson, avec des arabesques de Dusseaux à motif de baigneuse soutenue par des naïades. Les six panneaux d’Hubert Robert, aujourd’hui au Met, représentaient des paysages en hauteur sur des thèmes voisins, comme le Bassin aux baigneuses. Ils ont été remplacés par des copies.

 

Le boudoir disposait d’une baignoire, transformable en ottomane hors les périodes d’ablutions du prince, et était relié à sa chambre par un escalier dérobé.

 

***

 

Fin juin 2022, le sénateur Montgolfier nous a demandé de l’aider à acquérir un mobilier de Boulard à la marque de Bagatelle, soit trois fauteuils et six chaises en bois laqué. Ces sièges étaient sans doute pour le logis du gouverneur dans le pavillon des Pages, un grand bâtiment qui fermait la cour d’honneur au sud (disparu au XIXe). La rareté de ce mobilier a motivé la décision du sénateur, et s’il n’est pas question de l’installer au château, il pourra avoir sa place dans le petit musée retraçant l’histoire de Bagatelle qui est prévu.

 

 

 

Le château de Bagatelle est un pavillon construit en lisière du Bois de Boulogne par le comte d’Artois en 1777. Sa belle-sœur, Marie-Antoinette, l’avait mis au défi de l’édifier en cent jours ; il l’a réussi mais a dû pour cela détourner des convois de matériaux à destination de Paris. Le résultat est typique des folies XVIIIe, exquis de proportions, avec au nord un grand salon en rotonde sous un dôme, orné de stucs d’un extrême raffinement dessinés par l’architecte Bélanger, flanqué de deux boudoirs, l’un décoré par Callet, l’autre par Hubert Robert.

 

Le domaine a été sauvé de la convoitise des promoteurs par la ville de Paris qui l’a racheté en 1905. Sa renaissance est relativement récente, puisqu’elle est le fait de Jacqueline Nebout, nommée adjointe au maire de Paris en charge des espaces verts en 1977. Elle va s’occuper activement de la restauration et du remeublement du château, et de l’animation du domaine avec l’aide d’une association d’amis créée en 1980. C’est la grande époque de Bagatelle, avec chaque année plusieurs expositions qui font date (celle consacrée à Henry Moore en 1992 a eu un retentissement mondial), des manifestations culturelles de haut niveau (comme les journées d’étude consacrées aux paysagistes Duchêne), ainsi que des concerts dans l’orangerie, tandis qu’une équipe de jardiniers hors pair s’occupent avec passion du parc et de la roseraie, allant jusqu’à créer plusieurs jardins à thème. Les fabriques qui parsèment ce parc à l’anglaise sont soigneusement entretenues, et certaines qui avaient disparu sont reconstruites.

 

Malheureusement, depuis ces deux dernières décennies, il est mis fin à presque toutes les animations et l’association d’amis est dissoute. Le château lui-même est laissé à l’abandon et commence à se déliter. Pour protéger les visiteurs des chutes de pierres des corniches, des filets sont installés autour. Ce spectacle sinistre finit par émouvoir les Parisiens et la mairie décide finalement de déléguer en 2019 à la fondation Mansart, que dirige le sénateur Montgolfier, le soin de remettre en état le château pour le rouvrir à la visite. 

 

Après avoir fait partie de l’association d’amis dissoute en 2002, le fondateur de la future Fondation La Marck, qui a contribué à titre personnel au remeublement du château, a décidé de reprendre du service pour aider Albéric de Montgolfier à sauver Bagatelle au travers de la fondation qu’il a depuis créé. En juillet 2020, de concert avec lui, la fondation a visé le mobilier de la chambre du comte d’Artois par Jacob, un ensemble unique par ses attributs militaires ; mais l’a manqué. Cependant à l’automne, la fondation a pu offrir un dessin aquarellé de Dugourc (un des décorateurs du château et beau-frère de Bélanger). Il représente le comte d’Artois en pied, devant son régiment qui manœuvre dans la plaine de Bagatelle, avec le château dans le fond, parfait souvenir de l’époque de sa création.

Le château de Bagatelle est un pavillon construit en lisière du Bois de Boulogne par le comte d’Artois en 1777. Sa belle-sœur, Marie-Antoinette, l’avait mis au défi de l’édifier en cent jours ; il l’a réussi mais a dû pour cela détourner des convois de matériaux à destination de Paris. Le résultat est typique des folies XVIIIe, exquis de proportions, avec au nord un grand salon en rotonde sous un dôme, orné de stucs d’un extrême raffinement dessinés par l’architecte Bélanger, flanqué de deux boudoirs, l’un décoré par Callet, l’autre par Hubert Robert.

 

Le domaine a été sauvé de la convoitise des promoteurs par la ville de Paris qui l’a racheté en 1905. Sa renaissance est relativement récente, puisqu’elle est le fait de Jacqueline Nebout, nommée adjointe au maire de Paris en charge des espaces verts en 1977. Elle va s’occuper activement de la restauration et du remeublement du château, et de l’animation du domaine avec l’aide d’une association d’amis créée en 1980. C’est la grande époque de Bagatelle, avec chaque année plusieurs expositions qui font date (celle consacrée à Henry Moore en 1992 a eu un retentissement mondial), des manifestations culturelles de haut niveau (comme les journées d’étude consacrées aux paysagistes Duchêne), ainsi que des concerts dans l’orangerie, tandis qu’une équipe de jardiniers hors pair s’occupent avec passion du parc et de la roseraie, allant jusqu’à créer plusieurs jardins à thème. Les fabriques qui parsèment ce parc à l’anglaise sont soigneusement entretenues, et certaines qui avaient disparu sont reconstruites.

 

Malheureusement, depuis ces deux dernières décennies, il est mis fin à presque toutes les animations et l’association d’amis est dissoute. Le château lui-même est laissé à l’abandon et commence à se déliter. Pour protéger les visiteurs des chutes de pierres des corniches, des filets sont installés autour. Ce spectacle sinistre finit par émouvoir les Parisiens et la mairie décide finalement de déléguer en 2019 à la fondation Mansart, que dirige le sénateur Montgolfier, le soin de remettre en état le château pour le rouvrir à la visite. 

 

Après avoir fait partie de l’association d’amis dissoute en 2002, le fondateur de la future Fondation La Marck, qui a contribué à titre personnel au remeublement du château, a décidé de reprendre du service pour aider Albéric de Montgolfier à sauver Bagatelle au travers de la fondation qu’il a depuis créé. En juillet 2020, de concert avec lui, la fondation a visé le mobilier de la chambre du comte d’Artois par Jacob, un ensemble unique par ses attributs militaires ; mais l’a manqué. Cependant à l’automne, la fondation a pu offrir un dessin aquarellé de Dugourc (un des décorateurs du château et beau-frère de Bélanger). Il représente le comte d’Artois en pied, devant son régiment qui manœuvre dans la plaine de Bagatelle, avec le château dans le fond, parfait souvenir de l’époque de sa création.


             

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