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Si une stratégie commerciale est fondamentale pour le succès d'une entreprise, une philanthropie réussie devrait également envisager d'adopter une approche stratégique. Mais quels facteurs les donateurs doivent-ils prendre en compte lorsqu'ils élaborent leur stratégie philanthropique ?
Ce fut le sujet de discussion du dernier événement Philanthropy Adviser, au cours duquel Arthur Gautier, professeur associé à l'ESSEC Business School et titulaire de la chaire ESSEC Philanthropy, a présenté aux gestionnaires de patrimoine un cadre clair à utiliser lorsqu'ils conseillent leurs clients en matière de philanthropie. Sur la base de recherches approfondies sur l'histoire de la philanthropie aux États-Unis et en Europe, le professeur Gautier et ses collègues ont cherché à établir un ensemble d'outils clés pour les philanthropes qui lancent leurs fondations. Il en est résulté cinq dimensions de la philanthropie stratégique (illustrées ci-dessous) qui servent à guider les donateurs potentiels dans leur processus de réflexion, en leur permettant d'examiner et d'identifier leur modèle philanthropique préféré avant de se lancer.
Aucune stratégie philanthropique n'est nécessairement supérieure ou reproductible. Le processus par lequel les philanthropes réfléchissent et développent leur stratégie pour aborder chaque dimension est tout aussi important que la stratégie qu'ils adoptent finalement. Les projets philanthropiques étant souvent à long terme ou impliquant d'autres membres de la famille, un projet réussi doit être bien pensé à l'avance. Pour les donateurs, évaluer leur projet philanthropique à la lumière de ces cinq dimensions peut aider à établir une base plus solide pour un projet qui résistera à l'épreuve du temps. Cela peut également permettre de s'assurer que le projet, bien que fondé sur des valeurs privées, répond mieux aux besoins publics.
Le professeur Gautier a donné des exemples précis tirés de l'histoire de la philanthropie, comme le concept précoce d'une dotation au service du bien commun aux Hospices de Beaune, contrastant avec des figures contemporaines de la philanthropie, comme l'entrepreneur Chuck Feeney, qui a défendu l'idée de « donner tout en vivant » et a dépensé l'intégralité de sa fortune au cours de sa vie.
Bien qu'aucune entreprise philanthropique ne ressemble à une autre, la clé d'une approche philanthropique réussie est de développer une stratégie claire qui s'appuie sur des valeurs privées tout en servant l'intérêt public.
En plus de la présentation du professeur Gautier, Tonika Hirdman a également partagé quelques mises à jour concernant la Fondation pour le Climat, qui a été lancée sous l'égide de la Fondation de Luxembourg en avril 2024 pour mettre en relation des entreprises donatrices avec des projets locaux en faveur du climat et de la biodiversité.